On sait que vous les adorez, parce que l’on aime nous aussi beaucoup, départager les outils que nous utilisons au quotidien… C’est donc le retour de nos impitoyables battles**.
La première de 2021 s’annonce d’ailleurs particulièrement serrée, puisqu’il s’agira cette fois-ci de comparer deux outils no-code, parmi les nombreux qui fleurissent depuis quelques années sur le marché : Bubble et Adalo.
Un outil no-code permet concrètement de créer un site, une application ou même une API sans avoir à écrire une seule ligne de code. De plus en plus intuitifs et performants, ces outils s’utilisent via un éditeur visuel qui vous permettra de créer l’interface souhaitée, et d’y ajouter les fonctionnalités qui vous intéressent via des plugins. Leur promesse n’est donc pas des moindres : tout le monde peut désormais développer sans avoir de compétences techniques !
Lorsque l’on s’intéresse un peu à l’univers du no-code, deux noms se démarquent rapidement : Bubble et Adalo. Reste donc à savoir quels sont les avantages et les points faibles de ces deux solutions, et laquelle sera la plus adaptée à votre besoin.
C’est ce que l’on va voir dans cette battle !
Bubble : l’outil no-code le plus facile à prendre en main ?
Bubble est donc un outil qui permet à n’importe qui de développer, designer et créer son application ou son site web, sans avoir écrit aucune ligne de code. Pour y parvenir, il mise essentiellement sur le principe du Drag And Drop qui permet à l’utilisateur de penser son interface et d’y intégrer facilement les fonctionnalités qu’il recherche. Il lui offre surtout une liberté totale, lui permettant de concevoir son appli au pixel près.
Bubble fait également un excellent travail pédagogique, en mettant à notre disposition de nombreux tutoriels interactifs, grâce auxquels on pourra apprendre à enregistrer nos données, créer un flux d’inscription, ou utiliser les API. Le générateur de Bubble partage également de bons conseils à chaque étape, pour rendre les choses encore plus simples !
Entre autres prouesses, Bubble permet de modifier le texte ou le visuel de son application selon différentes catégories d’utilisateurs, de traiter les paiements, d’envoyer des e-mails et de permettre aux clients d’enregistrer et d’afficher leurs données.
Une fois que vous serez satisfait du résultat, vous pourrez lancer votre application instantanément via la plateforme cloud fournie par le logiciel. Bubble héberge et mettra même à l’échelle votre site à mesure que le trafic qu’il reçoit augmentera.
C’est donc une excellente solution pour créer votre produit digital sans avoir à déployer vos propres serveurs ou mettre en place une équipe opérationnelle, car cet outil no-code vous fournira une infrastructure sécurisée, prête pour la production et évolutive. Si votre ambition est de créer le prochain Uber ou Airbnb avec un budget limité et en un minimum de temps, c’est techniquement possible avec Bubble !
Les nouveautés
Ces dernières semaines, Bubble nous a également réservé de bonnes surprises. Notamment en annonçant le lancement béta de son système de slugs. Mais aussi l’intégration du logiciel de design Figma.
Parmi les nouvelles fonctionnalités qui ont été récemment ajouté à l’outil no-code, on peut également citer le très attendu plugin A/B testing (avec Google Optimize) qui permettra de tester différentes versions de vos pages pour déterminer celle offrant les meilleurs résultats (inscriptions, clics, etc.)
Bubble a également complètement reformulé son système de recherche et implémentera bientôt un nouveau plugin pour traduire votre application. On attend également des modifications dans le code pour rendre les appli Android plus stables, et une meilleure gestion et hiérarchisation des URL en support natif, pour booster vos résultats.
On aime / On aime moins
De Bubble, on a aimé :
- La simplicité de l’interface est les efforts faits pour que l’utilisation se familiarise réellement avec le constructeur ;
- Les outils de création, très complets et permettent d’obtenir un résultat précis, au pixel près ;
- L’intégration de tutoriels tiers (notamment pour l’API iTunes).
- Le large choix de templates et de plugins ;
- La possibilité d’utiliser des données en dehors de la plateforme.
On regrette par contre :
- Quelques erreurs de validation ;
- Des bugs dans l’utilisation, des éléments pouvant parfois disparaître simplement de l’écran, sans que l’on sache trop pourquoi ;
- La longue courbe d’apprentissage. Il faut beaucoup de temps pour apprendre à créer des applications ;
- L’import / export de données n’est pas disponible dans la version gratuite
En se baladant sur les forums en ligne dédiés au sujet (ou sur le fameux groupe No-code sur Twitter), on se rend vite compte que Bubble offre la meilleure courbe d’apprentissage. Cependant, malgré les nombreux tutoriels disponibles, il faudra souvent aller chercher par soi-même l’information pour ajouter certaines fonctionnalités plus avancées (comme la génération d’un flux d’inscription).
Adalo : le no-code haut de gamme
La première différence que l’on peut constater lorsque l’on passe de Bubble à Adalo est que ce dernier est plus simple d’utilisation mais plus limité que Bubble.
Il s’agit là encore d’un logiciel permettant de créer son application sans avoir à coder, en ayant également recours au fameux “glisser – déposer” de composants de conception. Les utilisateurs peuvent également créer leur propre design, qu’ils souhaitent développer une appli traditionnelle ou une plateforme d’e-commerce.
Le logiciel peut aussi ajouter automatiquement des interactions et configurer toutes les bases de données sans utiliser de code. Et si vous avez déjà votre propre API, vous pourrez parfaitement l’intégrer à Adalo.
Côté prise en main, Adalo se contente cependant du strict minimum. Après avoir choisi votre type d’application, votre template et votre image de marque, vous serez rapidement guidé à travers les différents onglets de l’outil de création avant d’être « lâché » dans la nature. Les nouveaux utilisateurs seront simplement invités à visionner une vidéo Youtube « Premiers pas », mettant l’accent sur les trois domaines clés de cet outil no-code : les composants, les données et les actions. Après cela : c’est à vous de vous débrouiller.
Les nouveautés
Adalo continue d’innover en mettant l’accent sur la côté intuitif et pratique de son interface. Parmi les nouvelles fonctionnalités qui ont été récemment ajoutées, on se réjouit particulièrement du Third Party Login avec Google et Apple qui permettra de simplifier la création de compte et la connexion des utilisateurs.
Mais la grande nouveauté de cette fin d’année, c’est la sortie de l’Adalo Collection API. Désormais, et pour chaque nouvelle application créée avec cet outil no-code, vous pourrez disposer de votre propre API, directement via l’onglet Data de la plateforme.
Concrètement, cela vous permettra de gagner énormément de temps, puisqu’il fallait auparavant rapporter manuellement tout ajout de collection dans votre base de données. Vous pourrez donc désormais connecter et interfacer vos applis avec des outils et systèmes externes plus facilement et rapidement !
On aime / On aime moins
D’Adalo, on a aimé :
- Des experts indépendants sont disponibles pour vous aider à créer votre application pour un coût relativement accessible ;
- Le logiciel propose des modèles gratuits pour vous aider à démarrer rapidement la création de votre application
- Applications illimitées ;
- Liberté de conception ;
- Une grande variété de fonctionnalités telles que le contrôle d’accès et la gestion des intégrations
On regrette par contre :
- Les options de conception limitées. Par exemple, vous ne pouvez pas modifier la police.
- Le prix de départ de 50 $ par mois est élevé compte tenu du fait que de nombreux amateurs de développement Web ne sont pas prêts à payer un tel montant. Vous n’aurez d’ailleurs pas vraiment le choix que de choisir le pack payant, puisqu’il est absolument indispensable pour intégrer une API externe et obtenir des données de sources tierces.
Adalo convient donc parfaitement aux utilisateurs ayant une expertise, mais aucune capacité de codage et qui souhaitent créer des applications utilisées dans des domaines de niche ;
Bubble vs Adalo : notre verdict !
Sur le papier, Bubble et Adalo ont énormément de points communs. On retrouve de nombreuses fonctionnalités similaires, permettant aux utilisateurs de créer et d’organiser des données et des flux de travail pour créer leurs applications sans coder. En outre, ces deux outils no-code disposent de versions gratuites, ce qui vous permettra de vous faire la main (et votre propre opinion) avant de vous engager.
En matière d’intégration, Adalo prend du retard sur Bubble puisque ce dernier vous donne le choix entre plus de 900 plugins. Bubble permet également aux utilisateurs de publier leur appli dans les magasins dédiés (de type Play Store et App Store) directement à partir de la plate-forme, ce qui facilite le développement d’applications natives.
Adalo, lui, opte pour l’approche « prise en main », tandis que Bubble adopte plutôt la philosophie spartiate (à savoir laisser l’utilisateur se débrouiller par lui-même). Pourtant, avec les nombreux bugs qui persistent sur Bubble, Adalo peut être considéré comme l’outil no-code le plus performant sur le long terme.
Vous l’aurez compris : difficile de départager les deux. Adalo sera plutôt adapté aux débutants souhaitant développer une application relativement basique en un minimum de temps mais reste limité. Tandis que Bubble convient bien mieux pour les plus gros projets, et les équipes ayant un peu plus de ressources et de temps devant elles !
Et vous, vous êtes plutôt Bubble ou Adalo pour créer votre produit digital ?