Pour gagner du temps dans les processus de recrutement - souvent très chronophages - Agily a opté pour une méthode sur trois jours afin de dénicher les meilleurs talents. Explications !
Dans certaines entreprises, pour recruter un candidat, c’est la croix et la bannière. Chez Agily, nous misons sur trois principes pour optimiser les processus de recrutement : la rapidité, la productivité et l’efficacité. Ces valeurs, bien ancrées dans notre ADN, transparaissent dès les premiers échanges avec de potentiels collaborateurs.
Prenons l’exemple de notre innovation studio, qui prévoit de passer de 40 à 100 salariés dans les dix-huit prochains mois. De la prise de contact à la décision finale, le processus de recrutement est bouclé en 72 heures. Un délai performant et supérieur à la moyenne nationale, qui est de 9 à 11 semaines, selon une récente étude sur les pratiques de recrutements des cadres, publiée par l’Apec.
Les multiples étapes sont un véritable manque à gagner, surtout dans un contexte de pénurie de talents. Dans un marché en tension, les entreprises doivent être capables de s’adapter et d’agir vite, au risque de se priver des profils les plus compétents qui vont s’orienter vers des structures plus actives et plus attractives. Opter pour une méthode souple et donner de la visibilité aux candidats sur le timing deviennent des éléments clés pour booster la marque employeur.
Pourquoi est-ce aussi compliqué d’accélérer le processus de recrutement ?
Les entreprises ont, en réalité, peur de faire les mauvais choix, surtout en France où les démarches pour se séparer d’un collaborateur restent assez complexes. D’ailleurs, 30% des dirigeants français estiment que la rapidité de recrutement est un défi. Tels sont les résultats d’une récente enquête du cabinet de recrutement Robert Half, réalisée auprès de 300 décideurs.
Pour maximiser ces procédés trop chronophages, voici la recette secrète d’Agily pour dénicher les meilleurs talents en un temps record.
Première étape : écrémage des premiers CV
Contrairement aux idées reçues, certains candidats, même très diplômés, commettent parfois de grosses erreurs (fautes d’orthographe, manque de précisions sur les réalisations, etc.). Ces erreurs d'inattention écartent beaucoup de potentiels bons candidats.
Un CV et un mail bien rédigés sont une première occasion de faire bonne impression auprès du recruteur. Pour optimiser les chances de retenir l’attention du recruteur, en un coup d'œil, toutes les informations doivent être lisibles.
Quand un recruteur traite une pile de candidatures, il passe en moyenne 53 secondes à la lecture, d’après un sondage réalisé auprès de la plateforme CV professionnel. Si on ne comprend pas le parcours du candidat, on passe à autre chose.
Cette présélection, réalisée en moins de deux heures, permet de vérifier la cohérence et la pertinence des missions antérieures effectuées par le candidat. Le but est de s'assurer que ses compétences répondent aux besoins du poste proposé.
24h top chrono : call avec les futurs managers
Dans la même journée, les quelques profils sélectionnés vont passer un premier entretien téléphonique de 45 minutes en moyenne avec leur futur manager.
Cet échange permet de détailler le périmètre du poste, les missions et les valeurs de l’entreprise. Le recruteur va aussi creuser pour mieux comprendre le background du potentiel futur collaborateur.
Côté candidat, cette rencontre est aussi un moment essentiel pour prendre la température et s’assurer que l’offre répond à ses ambitions professionnelles et à ses valeurs personnelles.
Cette conversation est déterminante pour évaluer les attentes, les motivations et les aspirations de chacun. Un recrutement est un deal entre l’entreprise et un candidat, et il est important que les deux parties soient en phase. Cette compatibilité est un indicateur fort qui compte dès les premières décisions. Le ressenti est une valeur capitale au sein d’Agily. D’ailleurs, même si le profil coche toutes les cases techniques sur le papier, “si je ne le sens pas, je préfère en rester là”, confie Stéphane Paillard, CEO d’Agily.
L’entreprise est une aventure humaine et il est crucial de travailler dans une bonne ambiance, où chacun a envie de venir le matin. Quand l’échange téléphonique est concluant, le candidat poursuit avec des tests techniques.
48h heures plus tard : les tests techniques
Au-delà du CV, des recommandations ou du diplôme, les recruteurs de chez Agily préfèrent s’appuyer sur des réalisations concrètes. Un cas pratique en situation réelle est le meilleur moyen de comprendre le cheminement de la réflexion.
Concrètement, si un candidat a appris un langage de programmation sur Youtube ou autre, et qu'il est capable de présenter un code propre, il est le bienvenu. Les profils débrouillards et entrepreneurs qui ont la volonté de construire des choses dans la durée sont très appréciés au sein de notre innovation studio.
À la différence d’Agily, seule 1 entreprise sur 5 déclare s’appuyer sur un test ou une mise en situation, selon l’Apec. “C’est absurde. Chez nous, on s’en fout du diplôme”, se désole l’entrepreneur à succès. Ce qui fait la différence, ce sont les compétences, la capacité à apprendre vite et l’engagement.
72h - Dernier appel et prise de décision
Rapidement les tests sont analysés par des pairs qui vont partager leur feedback. En plus du débriefing des tests, c’est aussi l’occasion d’identifier comment le candidat accueille la critique. C’est aussi un autre moyen de vérifier qu’il a le bon état d’esprit pour rejoindre l’entreprise. Les collaborateurs d’Agily ont le droit de faire des erreurs, mais ils doivent être capables d’implémenter rapidement. L’humilité est aussi une valeur phare pour grandir au sein de la startup.
Après deux avis favorables, la décision finale est prise à l’unanimité : le candidat est invité à rejoindre l’entreprise.
Dernier point : pour éviter les longs processus de négociation salariale qui peuvent retarder la décision, l’entreprise définit les salaires en fonction d’une grille en fonction des compétences.
Adepte des entretiens d'embauche, bonne ambiance - au café ou au restaurant, les recruteurs d’Agily sont convaincus que la méthode simplifiée en trois jours permet de gagner du temps et de l’argent. Les entreprises dépensent entre 3.000 et 10.000 euros, selon les estimations de l’Apec (publication de l’offre, commission du chasseur de tête, etc..). Un recrutement raté peut grimper jusqu’à 45.000 euros.
Pour éviter le scénario catastrophe, les équipes d’Agily misent aussi sur la période d’essai qui permet d’arrêter la collaboration si le candidat ne répond pas aux attentes.