Certains d’entre vous doivent se demander ce qu’est la rédaction UX, ou UX writing. Eh bien, imaginez que vous soyez un rédacteur, mais que votre travail soit, pour l’essentiel, déconnecté de la vente d’un produit. Votre objectif sera plutôt de faire en sorte que le produit communique ses avantages et fonctionnalités par lui-même. Et ce aussi clairement que possible.
La rédaction UX est la voix de votre produit auprès de ses utilisateurs Qu’il s’agisse de votre application, de votre site web ou de votre emballage. L’UX writing est la voix de votre marque.
L’UX writing, c’est aussi comprendre la différence entre la mise en forme des titres et des phrases. Et, face à des chaînes de textes apparemment identiques, les distinguer rapidement. Lorsqu’il s’agit d’une bonne rédaction UX, tout compte : les plus petites icônes, les libellés de boutons, les descriptions de formulaires, les accroches, les notifications, les titres, les instructions et les directives… Chaque élément a son importance et contribue à l’image complète de ce qui constitue votre expérience utilisateur.
Ainsi, lorsque vous élaborez des maquettes et des interfaces utilisateur, plus tôt vous pourrez travailler à partir d’un contenu concret, ou presque (du moins en termes de volume), plus vous avez de chances d’éviter des problèmes majeurs en cours de route. Et plus vous parviendrez, quel que soit le support que vous utilisez, à transmettre votre message aussi clairement que possible !
1. Un bon UX writing repose toujours sur l’empathie
Les utilisateurs qui interagissent avec vos produits sont, selon toute vraisemblance, des êtres-humains. Alors efforcez-vous de faire preuve d’empathie à leur égard. Offrez des expériences adaptées aux humains. D’autant plus qu’ils ont probablement déjà dû vous prouver qu’ils n’étaient pas des robots.
Faites en sorte que votre message soit aussi naturel que possible. Parlez à vos utilisateurs de manière amicale, guidez-les comme vous le feriez avec des amis. Choisissez toujours un langage clair et amical, plutôt qu’un style élaboré ou trop technique. Bref, l’UX writing implique de ne pas compliquer les choses.
Informez-les patiemment. Et lorsque vous expliquez quelque chose, ne prenez jamais un ton rabaissant ou infantilisant. Ne partez pas du principe que vos utilisateurs comprendront instinctivement les caractéristiques du produit ou ce qu’apporte la mise à jour de votre application. Gardez plutôt en tête que la majorité d’entre eux ne sont pas des experts en technologie.
Il est aussi très important de trouver les bons mots pour communiquer avec vos utilisateurs, surtout lorsqu’il s’agit de sujets sensibles. Par exemple, la santé ou la gestion des finances personnelles.
2. Ayez un langage simple et efficace
Guidez efficacement vos utilisateurs. Et laissez la microcopie leur faciliter l’exécution des tâches de votre produit. Donnez aux gens les moyens d’en faire plus avec les bonnes formulations. Facilitez leur travail, pas le contraire.
Restez flexible sur le plan grammatical : évitez la ponctuation inutile, préférez la voix active à la voix passive. Et optez pour le temps présent plutôt que pour le passé ou le futur.
3. UX writing rime avec accessibilité
Ne placez jamais de microcopie ni de case à cocher relative aux conditions ou au consentement marketing sous les boutons de confirmation. Dans les formulaires, l’ordre d’accessibilité des éléments est le suivant : étiquette > instruction > champ de saisie.
Efforcez-vous de faire en sorte que l’expérience de chaque utilisateur soit aussi fluide et agréable que possible. Maintenez l’ordre logique des éléments de votre interface utilisateur. Par exemple, les informations et instructions viennent toujours avant un call to action.
Ne vous fiez pas aux visuels pour transmettre vos messages essentiels. Utilisez plutôt du texte vivant ou ajoutez au moins un texte explicatif aux éléments visuels. Ne remplacez pas les mots par des icônes, laissez-les plutôt se compléter. Lorsqu’il s’agit de produits numériques, vos CTA doivent être descriptifs et votre imagerie (y compris les icônes) accompagné d’une légende descriptive.
Créez une hiérarchie typographique et utilisez les espaces blancs entourant votre texte comme un outil supplémentaire pour mettre en valeur les éléments le plus importants.
4. Soyez cohérent
Trouvez la bonne tonalité pour votre UX writing. Celle qui conviendra non seulement à votre marque, mais aussi à votre produit et à votre secteur.
Elle peut même ne pas être conventionnelle. Dans tous les cas, n’oubliez pas de rester cohérent, afin d’éviter de perturber les utilisateurs ou de les faire fuir. Par exemple, une annonce d’erreur extrêmement rigide apparaissant dans un environnement généralement plus léger et divertissant risque de désorienter vos utilisateurs. Car la tonalité utilisée ne sera pas celle à laquelle ils sont habitués.
Sachez faire la différence entre les phrases et les titres. Décidez où appliquer les règles, puis tenez-vous-en à votre plan. Visez une réception cohérente pour l’ensemble de votre produit. Utilisez aussi le pouvoir des MAJUSCULES ou du gras à bon escient.
Un autre point important consiste à créer une continuité entre vos différents textes, en tout cas lorsque cela est possible. Veillez à ce que chacun tienne compte du contexte et, dans certains cas, à ce qu’ils racontent une seule et même histoire.
5. Votre UX writing doit être aussi concis que possible
En supprimant toutes les informations qui ne sont pas essentielles, vous réduisez la charge cognitive de vos utilisateurs. Il s’agit concrètement du niveau d’énergie mentale nécessaire pour comprendre l’interface de votre produit afin, notamment, de l’utiliser efficacement.
En termes d’UX writing, cela implique d’utiliser un langage simple. Et de limiter la longueur de vos phrases et de vos textes à ce qui est nécessaire. Cela ne signifie pas pour autant que cette stratégie soit limitante. Être bref tout en partageant toutes les informations dont ont besoin vos utilisateurs, faire en sorte qu’ils n’aient pas besoin de produire trop d’effort pour atteindre leurs objectifs…c’est l’essence même de l’UX writing.
Allez droit au but !
6. Exprimez-vous clairement
Ne faites aucun compromis sur la clarté. Veillez à ce que les libellés de vos boutons soient sans équivoque. Et à ce que vos parcours d’utilisateur soient sans ambiguïté.
Évitez d’utiliser des mots compliqués – le jargon technique de votre secteur, quel qu’il soit, peut être incompréhensible pour certains. Ou tout simplement ennuyeux pour d’autres.
7. Soyez précis et crédible
Instaurez la confiance en présentant à vos utilisateurs des informations qui leur permettent de déterminer avec certitude où ils se trouvent et ce qu’ils font. Et ce à chaque étape de leur parcours d’utilisateur.
Faites-leur savoir ce qui peut ou doit être fait dans l’écran qu’ils regardent. Mais aussi, par exemple, combien d’étapes il leur reste à franchir pour terminer la tâche qu’ils sont en train d’exécuter. Vous pouvez y parvenir avec des éléments aussi simples que des titres de page. Ou opter pour une autre méthode d’UX writing, qui consiste à placer des fils conducteurs clairs, comme une barre de progression, une infoboxe ou info-bulle.
8. L’UX writing consiste à engager ses lecteurs
Commencez par ce qui est crucial. Lorsque vous avez capté l’attention de votre utilisateur, ne vous attendez pas à la conserver trop longtemps. Donnez-lui d’abord l’information qu’il recherche, puis ajoutez plus de détails pour renforcer continuellement son attention.
Utilisez le renforcement positif – encouragez les visiteurs et les utilisateurs à rester, à explorer et éventuellement à évoluer avec votre produit. Identifiez les possibilités de rationaliser les flux et d’accroître l’engagement de vos utilisateurs.
9. Soyez conscient de la culture et de la situation géographique de vos lecteurs
Le sens de l’humour n’est pas le même partout dans le monde. Vos textes doivent donc être les plus universels possibles afin de performer au-delà des différences linguistiques et culturelles. Gardez ce principe de l’UX writing à l’esprit lorsque vous créez des produits destinés à des publics vastes et multiculturels.
Il est également déconseillé de vous appuyer sur des références obscures pour transmettre vos messages les plus importants. Ces références passeront tout simplement au-dessus de la tête d’un trop grand nombre de vos cibles.
Il est toujours prudent de supposer que seul un groupe restreint comprendra ce que vous avez en tête. Et qu’un nombre encore plus restreint trouvera votre contenu drôle. Considérez donc vos traits d’humour comme une touche complémentaire agréable de votre expérience utilisateur, plutôt que comme un moyen efficace de communiquer des informations cruciales.
10. L’UX writing suppose d’être fluide, de tester puis d’itérer
Vos textes fonctionnent-ils comme vous l’espériez ? Vous permettent-ils de convertir un taux suffisamment important de visiteurs ? Ou nécessitent-ils d’être retravaillés ?
Faites bon usage de l’A/B testing. Cette stratégie peut être particulièrement précieuse dans les cas où vous ne pouvez pas vous rapprocher totalement du public cible de votre produit. Ou pour trouver les meilleures formulations pour vos CTA.
Le mot de la fin
Les langues évoluent, tout comme les marchés et vos utilisateurs. Ce qui fonctionnait à merveille il y a une semaine peut sembler étrangement dépassé aujourd’hui. Efforcez-vous toujours d’être à l’avant-garde du changement. Et évitez à tout prix la stagnation.
Si vous essayez de rattraper les précurseurs, relevez le défi avec enthousiasme ou ne tentez même pas le coup. Quoi que vous fassiez, ne traînez pas les pieds !
Et si l’UX writing vous semble encore être une langue étrangère, faites confiance à notre équipe pour vous servir de traducteur !